TITANIC

  Scénographie de théâtre
 
 

Conception d'un espace scénique pour un projet théâtrale de la Compagnie Kali&co et  Massimo Dean TITANIC, essai sur la fin du monde.
 


 

EQUIPE (à la création)

Texte: "Le Naufrage du Titanic"
    Hans Magnus Enzensberger

Adaptation et mise en scène:
    Massimo Dean

Jeu:
    Érik Gerken et Alice Millet

Création musical et jeu live:
    Arnaud Méthivier

Scénographie:
    Jean-Pierre Girault

Création Sonore:
    Fabrice Tizon


 

agenda 

 

DÉCEMBRE 2008

Représentation au Théâtre Bleu Pluriel, Centre Culturel de Trégeux

AOÛT 2008

Création au Théâtre de poche, à Hédé (35)

MARS 2008

Conception de la scénographie



 


« Cela n'a rien d'un massacre ni d'une bombe.Personne ne saigne, personne n'est déchiqueté. Simplement, il y en a de plus en plus, ça veut s'engouffrer partout, tout se gonfle et ondule. Des gouttes perlent, des filets se forment. Simplement, ça imprègne tes semelles, ça s'infiltre dans tes manchettes, ça détrempe ton col contre ta nuque, ça baigne les lunettes, ça suinte dans les coffres-forts, et sur les rosaces de stuc il se forme des taches sombres. Tout simplement, c'est ainsi.»


Hans Magnus Enzensberger


 la mise en scène 

 

C’est dans l’espace rectangulaire d’une scène de théâtre que nous tenterons de nous immerger dans les eaux profondes, glaciales et sombres d’une mer dévorante. Un lieu où l’ombre et la lumière se rencontrent avec violence. Un lieu où l’arrogance du progrès combat la panique, où le confort lutte contre la destruction et l’inéluctable catastrophe.
Avant ce voyage au plus profond des abysses, chaque personnage (nous et vous) aura rempli son corps de cet oxygène qui sera si précieux dans les profondeurs. Là-bas, nos mouvements seront tellement lents que nos corps risqueront d’être immobilisés. L’économie de nos forces physiques donnera à nos cœurs la force de ne pas exploser.
Chaque mètre parcouru rendra la remontée plus explosive. Oui, explosive, parce que lorsque nous émergerons, toutes les paroles contenues exploseront. A ce moment, nous pourrons hurler à tous les individualistes : « Vous êtes au bord de l’abîme ! » Ils nous répondront alors avec un léger sourire en coin et ajouteront : « Merci, vous aussi !». Et alors, nous nous demanderons : Y a t’il quelques personnes ou toute l’humanité au fond de l’abîme ? Installées sur un énième paquebot, prêtes pour la décomposition et poursuivant un seul objectif: la fin. Ces personnes sont à la fois pleines d’espérance et pleines d’énergie criminelle. Il est difficile de dire qui rit, qui nous observe, qui ne le fait pas, et combien l’abîme est profond. Nous les voyons lentement plonger. Un grand péché : il nous vient l’envie d’hurler, alors hurlons ! Mais les dinosaures, quelle fin ont-ils connu ? Tous, nous hurlons. Peu importe, les choses à hurler. La pluie oblique, simplement continue de rouler. Difficile de dire pourquoi nous continuons à hurler, à nager.

Massimo Dean


 l'espace scénique 

 

 

Faire "couler" le théâtre, chant après chant!
Submerger les spectateurs, afin que l'espace imaginé comme l'espace perçu ne puissent plus être des lieux de projection et de repli.
Que l'air, par la parole éprouvée et la résistance des corps en jeu, devienne une matière palpable et incompressible comme l'eau, une eau encombrée de choses et d'êtres ruinés et emportés par le naufrage.

 

 

 



 

 Réalisation d'un théâtre dans le théâtre, occupant une partie de la scéne et de la salle.

Cette "embarcation" de 9 m sur 5m de large est constitué d’un cadre suspendu au dessus d'une partie des gradins et de la scène, et de pendrions.

Les pendrions noirs à l'extérieur et blancs à l'intérieur sont montés sur des patiences fixées sur le cadre, ce qui permet un jeu d'ouverture et de fermeture libre, manoeuvrable par les acteurs. Ce cadre prend une partie des gradins et de la scène, offrant 100 places et un air de jeu de 5m/3m.


Un grand rideau de scène rouge est mis en tas dans un coin de la scène au début du spectacle, pour être étendu sur le plateau et pendu à une guinde dans le jeu. Lors de la manipulation de ce rideau, divers objets apparaissent: débrits de meubles, bibelots...ainsi que des enveloppes de formes humaines. Ces débris, ainsi que les nombreuses enveloppes en tissus noir sont installés au fur et à mesure du spectacle, envahissant tout l'espace vacant du théâtre.

 

 RÉPÉTITION ET CRÉATION